Budget 2023 :
Le déséquilibre fiscal au détriment des
intérêts du Québec
Ottawa, le 29 mars 2023 – Yves-François Blanchet, chef du
Bloc Québécois, et Louis Plamondon, député de Bécancour –
Nicolet – Saurel, accueillent froidement un budget dans
lequel les libéraux concrétisent leurs engagements envers le
NPD pour se maintenir au pouvoir ainsi que leur entente
forcée en santé avec le Québec et les provinces, sans se
protéger face à une détérioration de la situation
économique.« Le gouvernement de
Justin Trudeau et Jagmeet Singh abuse du déséquilibre
fiscal, des crédits périmés et d'un système de santé
sous-financé pour remplir les engagements lui permettant de
se maintenir au pouvoir. Il faudra aussi surveiller de près
des crédits d’impôt substantiels destinés à la transition
écologique, mais susceptibles de profiter à des entreprises
qui sont tout sauf écologiques, comme les pétrolières. Sans
filet en cas de récession, ce second chapitre du
gouvernement libéral-NPD devrait assurer sa survie
immédiate, sans s’intéresser aux intérêts spécifiques du
Québec ni aux demandes formulées par les intervenants
socio-économiques québécois. Il semble se ménager de la
marge de manoeuvre pour un budget beaucoup plus
électoraliste en 2024 », a constaté M. Blanchet.
L’argent du NPD et des provinces au rendez-vous
Les demandes budgétaires du NPD en matière d’assurance
dentaire et de prolongement de la bonification du retour de
TPS, rebaptisé pour l’occasion « remboursement pour
l’épicerie », sont
comblées. Les nouvelles sommes comprises dans la décevante
entente entre Ottawa, Québec et les provinces sur le
financement de la santé sont aussi budgétées jusqu’en 2028.
« Sans être une grande nouvelle
pour les ménages québécois, certains trouveront réconfort
dans ce soutien prolongé face à la hausse du coût de la vie.
On dirait que le gouvernement s’est contenté de cocher les
cases les plus élémentaires pour traverser une année de
plus. Il faudra regarder ailleurs que dans ce document pour
trouver une quelconque vision d’avenir », a
signalé Louis Plamondon, député de Bécancour – Nicolet –
Saurel.
21 G$ vers la transition écologique
L’autre élément-clé consiste en des investissements frôlant
21 G$, essentiellement en crédits d’impôt à l’électricité
propre, l’économie verte, le transport et les technologies
écologiques. « Le Bloc Québécois
reproche qu’une partie significative de ces sommes pourra
aider des entreprises comme les pétrolières à polluer moins
plutôt qu’à réduire leur production et transiter vers le 21e
siècle. L’impact de ces sommes non négligeables reste
à déterminer. Sous forme de crédits d’impôt ou de fonds
administrés par des sociétés d’État, il sera difficile de
suivre au pas ces investissements et d’assurer
l’imputabilité des bénéficiaires. Le Bloc sera vigilant afin
d’éviter toute forme d’écoblanchiment », a assuré
le député de Bécancour – Nicolet – Saurel.
Les demandes du Québec omises
L’exercice financier 2023 ne répond pas aux principales
demandes prébudgétaires formulées par les différents groupes
d’intérêts québécois. « Le budget
ne répond que partiellement à deux demandes du Bloc
Québécois. Nous soulignons le renfort dans le financement de
l’éducation en français hors Québec, mais déplorons qu’il
soit noyé dans un budget total incluant du soutien pour
l’anglais au Québec. Des réinvestissements légers permettent
d’espérer de meilleurs services à la population de la part
de l’État. Autrement, sans surprise, les transferts en santé
s’en tiennent au niveau insuffisant de l’entente forcée de
cet hiver. Les aînés ne trouveront pas un sou de plus pour
assurer leur qualité de vie. L’assurance-emploi est
complètement négligée, malgré les difficultés du régime.
Alors que le gouvernement aurait dû se recentrer sur les
missions fondamentales de l’État fédéral en cas d’éventuelle
récession, le gouvernement livre un budget faisant preuve de
plus de vision pour son propre avenir immédiat que pour
celui des Québécois », a conclu Louis Plamondon.
Bureau du député Louis Plamondon |