Protection des droits des travailleurs :
Le Bloc réclame l’adoption rapide d’une
loi anti-briseurs de grève
Sorel-Tracy, le 14 mars 2023 – Le chef du Bloc Québécois,
Yves-François Blanchet, était aujourd’hui aux côtés du
député de Bécancour-Nicolet-Saurel, Louis Plamondon, et de
Pascal Delisle, membre de l’exécutif de la section locale
9599 du Syndicat des Métallos, afin de signifier son appui
aux travailleurs en grève du Groupe Océan Remorquage et
réitérer la nécessité qu’Ottawa adopte sans plus tarder une
loi anti-briseurs de grève afin de protéger le droit
légitime de négocier des travailleurs.
« Laisser les employeurs recourir
librement aux « briseurs de grève » pour exécuter le travail
normalement accompli par des travailleurs syndiqués, c’est
annuler leur droit légitime de négocier. En permettant de
réduire à néant l’ultime moyen de pression que constitue la
grève, Ottawa laisse se produire un grave recul en matière
de droits des travailleurs et de progrès social. Nos
travailleurs et travailleuses doivent être traités avec
respect et il est urgent que le gouvernement adopte, tel
qu’il l’avait promis, une loi pour protéger leur droit de
négocier », signale Yves-François Blanchet.
« Aujourd’hui, nous sommes aux
côtés des travailleurs du Groupe Océan Remorquage qui vivent
exactement la situation que nous déplorons et sont brimés
dans leur droit de négocier, avec les conséquences qui
s’ensuivent. La loi canadienne permet présentement qu’une
entreprise engage des briseurs de grève pour continuer de
faire des profits plutôt que d’être assis à la table des
négociations pour parvenir à une entente juste et équitable
pour les travailleurs. C’est ce qui se passe en ce moment au
Groupe Océan Remorquage. Le pouvoir de négocier, c’est un
droit et il se doit d’être respecté », ajoute
Louis Plamondon.
« Depuis juin dernier, une dizaine
de matelots subissent cette injustice à Sorel-Tracy. Chaque
jour, des travailleurs payés de deux à trois fois leur
salaire franchissent la ligne de piquetage pour aller faire
le travail à leur place. C’est honteux. Le recours à ces «
scabs » enlève de la pression pour négocier un règlement
acceptable pour tous. Nous sommes convaincus que notre
conflit serait réglé depuis longtemps s’il y avait eu au
fédéral une loi anti-scabs comme c’est le cas au Québec »,
explique le porte-parole du groupe en grève, Pascal Delisle.
« Ottawa doit adopter une loi
maintenant pour régler l’injustice. Notre députée Louise
Chabot, porte-parole en matière de Travail, a fait un
excellent travail en ce sens en déposant C-276. Si le
gouvernement a une réelle la volonté d'agir, il peut aussi
déposer rapidement sa propre mouture. Si celle-ci respecte
l'esprit des demandes des groupes syndicaux du Québec, il
aura l’appui du Bloc Québécois afin de mener à une adoption
dans les plus brefs délais », conclut le chef
bloquiste.
Bureau du député Louis Plamondon |