Affaiblissement du Québec dans la fédération:
Le Bloc Québécois s’oppose à la diminution
de sièges à la Chambre des communes
Sorel-Tracy, le 10 février 2022 – Le Bloc Québécois a déposé
un projet de loi ajoutant au texte de la Loi
constitutionnelle de 1867, une « clause nation » fixant au
seuil minimal de 25% la proportion de députés du Québec au
sein du parlement canadien. Alors qu’une nouvelle diminution
de la représentativité du Québec est prévue au prochain
redécoupage électoral, cette « clause nation » se pose en
rempart au poids politique du Québec, seule juridiction
francophone au sein de la fédération.
Le Bloc Québécois s’oppose à la répartition proposée à
l’automne par Élections Canada en vertu de laquelle le
Québec serait seul à perdre un siège à la Chambre des
communes, alors que l’Ontario, l’Alberta et la
Colombie-Britannique y feraient des gains. Le Québec
passerait de 78 à 77 sièges, tandis que la Chambre des
communes s’accroîtrait de 338 à 342 élus.
« Il est d’emblée exclu que le
poids politique du Québec soit réduit et c’est d’autant plus
inadmissible que l’État québécois, tant qu’il en fait encore
partie, représente le seul État de la fédération dont la
seule langue commune et officielle est le français. Quand le
Québec recule, le français recule; le poids relatif du
français dans le parlement fédéral recule. Dans un parlement
en croissance, la protection du poids de la nation
québécoise implique non seulement que le Québec ne perde pas
de siège, mais bien que si quatre sièges s’ajoutent, l’un
d’entre eux aille au Québec », affirme le chef du
Bloc Québécois, Yves-François Blanchet.
« Cette mesure ne suffit pas
toutefois: il faut établir un processus permanent de
préservation de la nation québécoise et de son poids au sein
de la fédération, jusqu’au moment où les Québécois
pourraient choisir un autre avenir, leur souveraineté. On
constate en effet un glissement rapide et inquiétant du
pouvoir politique du Québec au sein de cette fédération.
Tranquillement, progressivement, mais de façon inexorable,
le poids, l’importance, l’influence, l’autorité du Québec à
l’intérieur du Canada, se réduisent. Il faut intervenir »,
fait valoir le député de Bécancour – Nicolet – Saurel, Louis
Plamondon.
« Le 16 juin 2021, la Chambre des
communes a massivement reconnu le statut de nation française
au Québec. La « clause nation » est le test de cette
reconnaissance au sein de la fédération canadienne. Les
Québécois en tireront leurs propres conclusions »,
avise M. Plamondon.
Bureau du député Louis Plamondon |