Bilan: les libéraux sous haute surveillance
Ottawa, le 14 décembre 2022 – Yves-François Blanchet, chef
du Bloc Québécois, et Louis Plamondon, député de Bécancour –
Nicolet - Saurel, ont dressé le bilan de session d’un
gouvernement fédéral plus motivé par ses ingérences dans les
compétences du Québec et des provinces que par ses propres
responsabilités et ses propres échecs.
« Le Bloc Québécois devra tenir le
gouvernement Trudeau sous haute surveillance cet hiver. D’un
côté, les libéraux agissent avec une arrogance renouvelée
envers le Québec et les provinces. Les troupes de Justin
Trudeau ne se cachent plus pour affirmer qu’Ottawa est
meilleur et doit accaparer les juridictions du Québec et des
provinces. Son moyen, c’est de les affamer là où ça fait le
plus mal : la santé. On le voit aussi dans leurs tentatives
de rompre le consensus sur le financement de la santé en
proposant des ententes individuelles, à rabais et assorties
de conditions avec quelques provinces. On le voit dans
l’annonce de seuils d’immigration irresponsables, sans
consultation, ou pire, malgré les objections évidentes. On
le voit dans C-13 qui se substitue à la Charte de la langue
française ou dans la pérennisation du chemin Roxham, un
accès inhumain pour des gens vulnérables et bien au-delà de
la capacité du Québec de les franciser et d’en prendre soin
», a fait valoir M. Blanchet.
« D’un autre côté, ce gouvernement
usé manque d’intérêt pour sa propre gouvernance de l’État,
comme en fait foi l’agenda législatif sans vision déposé par
les libéraux cet automne, leur réaction faible et maladroite
aux nombreuses ingérences de la Chine dans les affaires
intérieures du Canada, ainsi que les échecs du Canada dans
les deux COP sur les changements climatiques et la
protection de la biodiversité, échecs qui demeureront tant
que le Canada sera un paradis des pétrolières. Que dire de
leurs échecs dans les dossiers d’immigration, de la crise
des passeports et de la discrimination contre les étudiants
africains francophones? Le Bloc Québécois devra d’une part,
contenir la propension de ce gouvernement à toujours vouloir
se substituer aux provinces, comme s’il était meilleur, plus
fin et malgré son incompétence flagrante, mais le Bloc devra
aussi alimenter le gouvernement en propositions valables
parce qu’il est visiblement à court d’idées face aux défis
de l’économie, de la liberté d’expression ou de la sécurité
dans nos rues », a poursuivi M. Plamondon.
Aux yeux du Bloc Québécois, ces ingérences, ces échecs, ces
faiblesses et la confusion qui règnent à Ottawa sont de
nature à alimenter la réflexion des Québécois sur leur
avenir au sein de ce pays.
Au service des Québécois
Louis Plamondon a vanté quelques hauts faits de ses troupes
durant la session automnale. « Nous
nous battons pour empêcher le projet de loi C-13 de
permettre aux entreprises de compétence fédérale de
contourner la Charte de la langue française. Alors que le
projet de loi C-21 sur l’interdiction des armes de type
assaut est mis en danger par la partisanerie, c’est nous qui
avons convoqué des rencontres supplémentaires pour entendre
des experts et assurer un juste équilibre entre protection
civile et droits des chasseurs. Le Bloc Québécois a, encore
une fois, mis les intérêts partisans de côté afin de
protéger les caisses de retraite des travailleurs en
appuyant, et en faisant passer conjointement avec les autres
partis, le projet de loi C-228. C’est également à notre
initiative que la Chambre se penche sur les inconduites
sexuelles dans le hockey; nous cherchons à obtenir une
enquête indépendante sur l’ensemble des sports. Ce sont
quelques faits saillants d’un travail quotidien efficace »,
a fait valoir le député de Bécancour – Nicolet – Saurel.
Des partis fédéraux aux antipodes du Québec
M. Plamondon a du même souffle déploré une déconnexion entre
les partis fédéraux et le Québec. «
Alors que Statistique Canada prouve le déclin du français au
travail, tous les partis ont battu notre projet de loi C-238
imposant la Charte de la langue française aux entreprises de
compétence fédérale. Tous les partis ont voté contre notre
projet de loi C-237 limitant le pouvoir fédéral de dépenser,
suggérant qu’ils sont d’accord avec Justin Trudeau lorsqu’il
lutte pour limiter la hausse des transferts en santé et
imposer des conditions au Québec. Tous ont également rejeté
notre motion invitant à rompre les liens avec la monarchie
britannique, alors que l’Assemblée nationale
s’affranchissait du serment à Charles III. Qu’il s’agisse de
compromettre l’avenir du français, de dicter au Québec
comment gérer les soins de santé ou de préserver la
monarchie, les libéraux ne manquent pas d’appuis à Ottawa »,
a-t-il déploré.
« L’hiver sera rude, mais les
Québécois pourront de nouveau compter sur les 32 députés du
Bloc, qui sont tous pour le Québec, tous les jours et sans
compromis », a conclu Louis Plamondon.
Bureau du député Louis Plamondon |