Budget 2022 :
« Plusieurs crises, pas de solutions » -
Louis Plamondon
Ottawa, le 7 avril 2022 – Yves-François Blanchet, chef du
Bloc Québécois, et Louis Plamondon, député de Bécancour –
Nicolet – Saurel, ont dénoncé un budget centralisateur et
arrogant qui n’offre aucune réponse aux crises en matière de
financement des soins de santé, de climat et de coût de la
vie, en plus de ne pas répondre aux demandes
inconditionnelles du parti.
« Les libéraux ont provoqué des
élections parce qu’ils disaient vouloir les coudées franches
pour préparer l’avenir. Ils ont signé un pacte avec le NPD
pour s’en assurer jusqu’en 2025. Mais le résultat est un
budget qui confirme une tendance centralisatrice, des
empiétements, un soutien ferme au pétrole, et qui ne
s’attaque pas aux problèmes des systèmes de santé, qui
n’accélère pas la lutte aux changements climatiques et qui
n’offre aucun répit à l’immense majorité de la population
québécoise affectée par la hausse du coût de la vie.
Finalement, il ne répond pas à quatre des cinq demandes
inconditionnelles du Bloc Québécois. Nous voterons donc
contre », a annoncé Yves-François Blanchet.
Santé : une invitation au conflit ouvert
Le gouvernement Trudeau annonce qu’il n’augmentera pas les
transferts en santé jusqu’en 2027 et re-jette le dialogue
avec le Québec et les provinces à ce sujet.
« Toute discussion entre le
gouvernement fédéral, les provinces et les territoires
portera sur la production de meilleurs résultats en matière
de soins de santé », confirme le document.
« Ottawa annonce qu’il n’y aura pas d’argent supplémentaire,
mais qu’il veut exiger des comptes. Le Québec et les
provinces demandaient des transferts sans conditions; le
budget impose des conditions sans transferts. C’est à la
fois un rejet total des besoins exprimés par le Québec et
les provinces en santé, en plus d’une fin de non-recevoir à
la saine discussion également réclamée cette semaine par les
travailleurs de la santé de toutes les professions. Nous
dénonçons vivement ce manque de respect navrant envers le
personnel soignant et nous assurons le gouvernement Trudeau
que la bataille contre le sous-financement fédéral des soins
de santé va se poursuivre », a déclaré Louis
Plamondon.
Changements climatiques : les pétrolières grandes
gagnantes
En matière de transition verte, le gouvernement a annoncé un
crédit d’impôt de 2,6 G$ pour l’investisse-ment en captage,
utilisation et stockage de carbone.
« Au lendemain de l’approbation de Bay du Nord, la
principale nouvelle mesure concrète en matière
d’environnement, c’est une autre subvention aux pétrolières.
Elle a pour seul effet potentiel d’atténuer les effets
désastreux de l’augmentation de la production d’énergies
fossiles. Bref, c’est un plan pour produire plus de pétrole,
pas une transition verte », explique M.
Plamondon.
Coût de la vie : rien pour les Québécois
Le Bloc Québécois déplore le manque de mesures offrant un
répit concret aux Québécois affectés par les impacts au
quotidien de l’inflation. « Les
Québécois sont laissés à eux-mêmes. Le budget n’offre aucun
renfort aux personnes plus vulnérables, au premier chef les
aînés dont le document suggère qu’ils n’ont besoin de rien
de plus. Aucun renfort non plus pour les ménages à faible
revenu ou les familles aux prises avec la hausse du prix du
panier d’épicerie, du loyer ou de l’essence. Rien non plus
pour les entreprises plus affectées, par exemple les
agriculteurs », fait valoir le député de
Bécancour – Nicolet - Saurel.
Demandes inconditionnelles du Bloc : 4 refus cruciaux
En vue du budget, le Bloc Québécois avait formulé cinq
demandes inconditionnelles. « Le
gouvernement refuse d’augmenter les transferts en santé, ou
même d’en discuter. Il abandonne complètement les aînés,
particulièrement les 65 à 74 ans, à qui Ottawa a refusé
toute hausse de pension de vieillesse. Il n’entame aucun
virage concret en matière de finance verte, en plus de
décevoir en général au sujet de la lutte aux changements
climatiques. Finalement, il n’offre aucune solution à la
hausse du coût de la vie ni pour les Québécois, ni pour
leurs entreprises », énonce M. Plamondon.
« C’est un budget qui ne répond
tout simplement pas aux attentes que nous ont exprimées les
Québécois. De plus, ce premier exercice financier sous
l’entente entre libéraux et NPD ne témoigne d’aucune vision
structurante. Il révèle finalement que cette coalition n’a
pas d’ambition pour l’avenir ou pour le Québec, seulement
pour ses deux signataires », a conclu Louis
Plamondon.
Bureau du député Louis Plamondon |