Relève et gestion de l'offre :
L'UPA demande
à tous les parlementaires
fédéraux d'appuyer les projets
de loi C 208 et C 216 déposé par
Louis Plamondon
Dans une lettre adressée aux
chefs des quatre formations
politiques représentées à la
Chambre des communes, l'Union
des producteurs agricoles (UPA)
demande aujourd'hui à tous les
parlementaires d'appuyer deux
projets de loi déterminants,
C-208 et C-216, pour assurer un
avenir à la relève agricole
canadienne et favoriser un accès
continu à des aliments de
qualité à la hauteur des
attentes légitimes des
consommateurs du pays.
« La
crise sanitaire a mis en
évidence l'intérêt renouvelé des
Canadiennes et des Canadiens
pour les aliments locaux. Elle
nous a aussi permis de réaliser
que la chaîne agroalimentaire
canadienne est fragile et que
notre sécurité alimentaire
repose d'abord sur notre
autonomie alimentaire. C'est
pour cette raison que nous vous
interpellons aujourd'hui »,
écrit le président général de l'UPA,
Marcel Groleau.
Rappelons que toutes les
formations politiques
représentées à la Chambre des
communes ont pris position à
maintes reprises en faveur de la
gestion de l'offre. Cet appui
n'a malheureusement pas empêché
la conclusion d'accords
commerciaux au prix de
concessions significatives sur
le marché canadien,
particulièrement dans le secteur
laitier.
À cet égard, le projet de loi
C-216 déposé en février 2020 par
le député bloquiste Louis
Plamondon forcerait le ministre
des Affaires étrangères à ne pas
prendre d'engagement, par traité
ou entente en matière de
commerce international, qui
aurait pour effet soit
d'augmenter le contingent
tarifaire applicable aux
produits laitiers, à la volaille
ou aux oeufs, soit de diminuer
le tarif applicable à ces
marchandises lorsqu'elles sont
importées.
Pour l'UPA, les récentes
déclarations du premier ministre
Justin Trudeau à l'émission Meet
the Press, selon qui le Canada
aurait eu les moyens de
développer un vaccin contre la
COVID-19 il y a quelques années,
« mais
la délocalisation et la
mondialisation signifiaient que
nous n'en n'avions plus la
capacité »,
illustrent parfaitement
l'importance d'assurer
l'autonomie et la sécurité
alimentaires du pays en ne
répétant pas, en agriculture,
les erreurs commises dans
d'autres domaines.
Rappelons également que le
Parlement canadien est
interpellé depuis de nombreuses
années pour corriger l'iniquité
fiscale envers les familles
agricoles qui transfèrent leur
entreprise à la relève
familiale. Le cadre fiscal
canadien fait actuellement en
sorte qu'il est plus avantageux
pour un cédant de vendre son
entreprise agricole à un tiers
qu'à un membre de sa famille. En
effet, lorsqu'il vend à un
membre de sa famille, il ne
bénéficie pas des mêmes
exonérations fiscales que lors
de la vente à un tiers. Le
projet de loi C-208, déposé en
février 2020 par le député
conservateur Larry Maguire, vise
justement à corriger cette
iniquité.
« Nous
vous interpellons au sujet de
ces deux projets de loi
importants pour la classe
agricole canadienne et l'avenir
de notre sécurité alimentaire.
La gestion de l'offre est un
pilier fondamental du cadre
stratégique agricole canadien.
Et la relève agricole est notre
avenir alimentaire »,
conclut M. Groleau, en insistant
sur l'importance d'adopter ces
deux législations d'ici la fin
de la session parlementaire.
La lettre de
l'UPA est disponible ici.
SOURCE
Union des producteurs agricoles
Bureau du député Louis Plamondon |