Crise des médias & géants du Web:
Motion du Bloc Québécois rejetée
Sorel-Tracy, le 19 février 2021 – Le porte-parole en matière
de Communications du Bloc Québécois, Martin Champoux, et le
député de Bécancour – Nicolet – Saurel, Louis Plamondon, ont
dénoncé aujourd’hui l’immobilisme du fédéral face à la crise
que vivent les médias écrits québécois.
Par la voie d’une motion déposée à la Chambre des Communes,
reconnaissant le travail journalistique et demandant une
meilleure distribution des revenus publicitaires, le Bloc
Québécois faisait suite à une lettre ouverte publiée le
matin même par un rare front commun des différents médias
écrits québécois.
« Devant une crise, il faut prendre
des mesures urgentes et le fédéral est immobile.
Aujourd’hui, tous les éditeurs du Québec exigent qu’Ottawa
corrige la profonde iniquité entre les géants du Web et nos
médias dans les revenus publicitaires tirés du partage du
travail de nos créateurs de contenu sur les plateformes
numériques », a dénoncé le porte-parole en
Communications du Bloc Québécois.
La motion demandait que la Chambre réclame au gouvernement
d’agir afin de mettre en place un système juste et équitable
en ce qui a trait au partage des revenus. Elle reconnaissait
aussi que ces revenus étaient obtenus grâce à l’usage des
contenus des médias québécois et canadiens. Elle n’a
toutefois pas été adoptée, le Parti conservateur ayant
refusé d’y accorder son appui.
« Sans le travail des journalistes,
il n’y aurait pas d’articles à partager sur les réseaux
sociaux. Le contenu vient de nos médias, pas de Facebook ou
Google. Si on ne protège pas les créateurs de contenu, nous
perdrons un pilier de la vie publique et démocratique »,
a reconnu Louis Plamondon.
Malgré une crise qui dure depuis plus de 15 ans et une
industrie encore plus fragilisée par la pandémie, le fédéral
dit encore étudier, attendre et s’inspirer de ce qui se fait
ailleurs avant de passer à l’action.
« Ottawa doit enfin agir pour que
le travail de nos médias profite à nos médias. Et Ottawa
doit enfin faire payer aux géants du Web des impôts pour les
profits qu’ils font chez nous et remettre cet argent dans un
fonds destiné à nos médias et à notre culture. C’est l’heure
d’agir », a renchéri le député de Bécancour –
Nicolet – Saurel.
Bureau du député Louis Plamondon |