« Loi sur la laïcité de l’État : Ottawa doit
cesser de financer la contestation judiciaire » -
Louis Plamondon Sorel-Tracy, le 6 février 2020 –
Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, et Louis
Plamondon, président du caucus du Bloc Québécois, dénoncent
le financement octroyé à la Commission scolaire
English-Montréal (CSEM) via le Programme de contestation
judiciaire dans le cadre de sa contestation envers la loi 21
et exigent de Justin Trudeau qu’il suspende ce financement.
« Je demande de nouveau, à
l’instar du premier ministre du Québec François Legault, à
Justin Trudeau de cesser de financer directement ou
indirectement la contestation de la loi 21 via le Programme
de contestation judiciaire. Il est absolument
inacceptable que l’argent des contribuables québécois serve
à contester une loi adoptée démocratiquement par l’Assemblée
nationale. La souveraineté et la volonté de l’Assemblée
nationale doivent être respectées. Les Québécois approuvent
largement cette loi et ne veulent pas d’une contestation
commanditée par le fédéral », a déclaré Louis
Plamondon.
La Commission scolaire English-Montréal est une
institution d’éducation qui relève exclusivement du
gouvernement du Québec et qui reçoit annuellement un budget
de l’ordre de 350 millions de dollars, essentiellement à
partir des taxes et des impôts des Québécois. Le
gouvernement fédéral a accordé, via son Programme de
contestation judiciaire, un montant de 125 000 $ à la
Commission scolaire dans le cadre de sa contestation
judiciaire de la loi 21 contre le gouvernement du Québec.
Le programme a pour mandat de fournir un appui financier aux
organismes ayant peu de moyen pour organiser leurs
contestations. La CSEM ne répond pas aux critères
d’admissibilité du programme. Clairement, elle ne se
qualifie pas pour bénéficier du soutien financier du
programme fédéral. Le gouvernement Trudeau ne doit pas se
cacher derrière le mot « indépendant ». Il a lui-même créé
le programme et en a établi les règles. Il doit se retirer
d’une manière ou d’une autre de cette contestation, sinon
les Québécois pourraient lui en faire payer le prix.
Durant la dernière campagne électorale, Justin Trudeau était
resté vague quant à savoir si son gouvernement contesterait
ou non la loi. Il avait en premier lieu laissé entendre
qu’il ne contesterait pas la loi « pour l’instant », ce qui
laissait supposer qu’il la contesterait plus tard.
Le premier ministre François Legault avait clairement
demandé que le gouvernement fédéral ne participe en aucun
cas à la contestation de la loi dans diverses entrevues :
« Ce que je leur demande, c’est de
s’engager - pas juste pour l’instant, pour de bon - à ne
jamais contester la loi qui interdit les signes religieux
pour les personnes qui sont en autorité. C’est aux Québécois
de choisir. Les Québécois ont choisi ». avait
affirmé M. Legault.
« C’est tout à fait légitime que
les opposants à la loi 21 la contestent s’ils le désirent.
Ce qui est illégitime, c’est que le gouvernement fédéral les
appuie avec l’argent des contribuables du Québec. Il y a un
vaste consensus au Québec comme quoi c’est aux Québécois de
faire leurs choix de société et leurs débats. Le fédéral ne
doit pas s’en mêler contre la volonté des Québécois »,
a conclu Louis Plamondon.
Bureau du député Louis Plamondon |