Justin Trudeau doit s’engager :
« Pas de pipelines au Québec sans
l’approbation de la population » - Louis Plamondon
Sorel-Tracy 5 juin 2019 – Le député Louis Plamondon et ses
collègues du Bloc Québécois ont demandé à Justin Trudeau de
s’engager à ne pas autoriser la construction de pipelines au
Québec sans l’aval des Québécoises et des Québécois, alors
que la Cour d’appel de Colombie-Britannique confirmait
dernièrement qu’Ottawa peut légalement le faire.
« Au moment même où les libéraux
se servent de la constitution pour imposer de force Trans
Mountain à la Colombie-Britannique, ils doivent clarifier
leurs intentions quant au Québec. Il faut que le premier
ministre Trudeau s’engage à ce qu’aucun pipeline ne soit
construit au Québec sans l’approbation de la population
québécoise. À l’approche des élections, les électeurs et les
électrices doivent savoir exactement à quoi s’attendre des
libéraux », a déclaré M. Plamondon.
Alors que la Colombie-Britannique cherche à invoquer sa
compétence en environnement pour bloquer le projet de
pipeline Trans Mountain sur son territoire, la Cour d’appel
de la province a réitéré qu’il ne s’agissait pas que
« d’un projet de la
Colombie-Britannique. Il concerne le pays dans son ensemble
et doit être réglementé en tenant compte de ses intérêts ».
Le tribunal réaffirme ainsi le pouvoir du gouvernement
canadien d’outrepasser la volonté des provinces, leurs lois
et les règlements municipaux dans ce qu’il considère être «
d’intérêt national ».
Le Bloc Québécois s’inquiète de ce que ce jugement
signifie pour l’avenir du projet d’oléoduc Énergie Est, qui
traverserait plus de 800 cours d’eau au Québec et la source
en eau potable de plus de 5 millions de personnes. Environ
60 % des Québécoises et des Québécois, la Communauté
métropolitaine de Montréal (incluant les villes de Montréal
et Laval), la Fédération québécoise des municipalités, les
grandes centrales syndicales, les groupes écologistes et les
Premières Nations se sont prononcés contre Énergie Est.
L’Assemblée nationale du Québec a réitéré à de nombreuses
reprises et unanimement qu’Ottawa doit respecter ses lois.
Jamais les libéraux ne se sont engagés clairement à ne
pas aller de l’avant avec Énergie Est. En réponse à une
question posée en Chambre, le gouvernement a réitéré que les
projets de pipelines relevaient exclusivement de sa
compétence.
« Il faut que les Québécoises et
les Québécois demeurent mobilisés contre Énergie Est parce
qu’Ottawa a le pouvoir de nous l’imposer contre notre gré
tant que nous serons une province canadienne. Le seul
élément qui puisse freiner le projet, c’est nous, mobilisés
et prêts à faire payer le prix politique à ceux qui ne
respectent pas notre volonté », a conclu Louis
Plamondon.
Bureau du député Louis Plamondon |