Ottawa, le jeudi 17 octobre 2013- « Le discours du Trône présenté aujourd’hui par le gouvernement fédéral a tout d’un leurre. En braquant les projecteurs sur le retour à l’équilibre budgétaire et sur les quelques mesures de protection des consommateurs qu’ils proposent, les conservateurs ont tenté de faire oublier tous les conflits qu’ils ont eux-mêmes alimentés avec le gouvernement québécois et cherché à balayer sous le tapis deux ans de décisions aux effets néfastes pour le Québec, ses régions et ses communautés. Le gouvernement fédéral a, une fois encore, complètement ignoré les besoins fondamentaux des travailleuses et des travailleurs, de la communauté d’affaires et des familles québécoises » a réagi le député du Bloc Québécois, Louis Plamondon, à la suite de la lecture du discours du Trône.

« On dit souvent que les absents ont tort. Ici, c’est tout le contraire. Ce sont les éléments qui manquent dans le discours du Trône qui révèlent l’échec des conservateurs à répondre aux besoins fondamentaux de la nation québécoise : besoin de pouvoir accéder à des emplois rémunérateurs, besoin d’assistance financière lorsque les emplois ne sont pas au rendez-vous et besoin de pouvoir accéder à des soins de santé de qualité » a dénoncé le député du Bloc Québécois.

Ainsi, malgré les appels répétés des travailleurs, des élus locaux et des chambres de commerce du Québec, Ottawa reste muet sur les effets dramatiques de la réforme de l’assurance-emploi qu’il a implantée en début d’année et n’a même pas jugé bon assurer qu’il allait apporter des correctifs pour éviter les cas d’injustice les plus flagrants.

Idem pour la formation de la main-d’oeuvre, sujet sur lequel le gouvernement fédéral persiste à refuser de reconnaître la façon de faire du Québec en matière d’organisation des services aux personnes à la recherche d’un emploi. En promettant à nouveau d’instaurer sa « Subvention canadienne pour l’emploi » sans prévoir un aménagement pour le Québec, le discours du Trône montre le cul-de-sac de l’approche fédérale.

Devant la gravité de la situation suite à la tragédie de Lac-Mégantic, le discours du Trône ne répond pas aux besoins spécifiques de la région. « C’est extrêmement décevant. D’autant plus, que le gouvernement n’était pas obligé d’attendre un discours du Trône pour agir », a déploré Louis Plamondon.

Enfin, en indiquant que le gouvernement fédéral a préservé les paiements de transfert en santé, mais en taisant qu’Ottawa a unilatéralement imposé de nouvelles ententes moins généreuses, le discours du Trône est trompeur puisque ce sont des milliards de dollars qui échapperont au Québec, rendant de plus en plus difficile pour ce dernier de maintenir des services de qualité à ses citoyens.

« Ce n’est pas en passant sous silence les demandes et les enjeux prioritaires pour le Québec et ses citoyens que le gouvernement fédéral les fera disparaitre ! En ce sens, c’est un discours du Trône parfait pour perpétuer les conflits avec le Québec » a déploré Louis Plamondon.

« Le mauvais choix des priorités du gouvernement fédéral a son illustration parfaite : le discours du Trône fait plus de place aux célébrations de toutes sortes qui marqueront le 150e anniversaire du Canada qu’à la protection des consommateurs. Si le gouvernement était aussi préoccupé du sort des familles québécoises qui peinent à arriver qu’il l’est à dépenser des fonds publics pour des symboles historiques utilisés à des fins partisanes, ce serait un moindre mal. Malheureusement, c’est loin d’être le cas » a conclu Louis Plamondon.