Ottawa, mardi 5 novembre 2013 – « À la lecture du rapport
du commissaire à l’environnement et au développement
durable, une seule chose se dégage : le gouvernement fédéral
est incapable de protéger l’environnement et la
biodiversité. Lacunes sévères dans ses plans de protection,
retard dans la mise en oeuvre de programmes et dans
l’obtention de résultats, cibles ratées, coupes draconiennes
dans l’expertise scientifique et information insuffisante
tant pour agir que pour informer la population sont autant
d’éléments qui constituent un constat d’échec sans appel et
une situation alarmante », a déploré Louis Plamondon,
député du Bloc Québécois de Bas-Richelieu – Nicolet -
Bécancour.
Les compressions idéologiques du gouvernement
conservateur ont des répercussions directes sur la capacité
du fédéral à protéger les ressources écologiques. Le
commissaire à l’environnement et au développement durable
note que le personnel à vocation scientifique dédié à la
protection de la biodiversité a fondu de 33% en deux ans
seulement. En se privant de cette expertise, c’est
l’ensemble de sa capacité d’intervention qu’Ottawa rejette.
« Il est déplorable de constater que le gouvernement
fédéral, encore une fois, est source du problème plutôt que
partie de la solution et que ce sont les espèces menacées,
comme le béluga, qui font les frais des compressions
arbitraires. L’absence de données scientifiques crédibles et
à jour est un facteur qui empêche de protéger adéquatement
ce mammifère emblématique du Saint-Laurent. Le déclin rapide
de la population de bélugas, une diminution de 20% en 10 ans
seulement, laisse présager un changement de statut "d’espèce
menacée" à "espèce en voie de disparition". Ces pertes de
diversités biologiques sont importantes tant pour le
maintien des écosystèmes que pour l’économie de toutes les
régions du Québec. Il est aberrant de constater que le
gouvernement fédéral n’en mesure pas l’ampleur », a dénoncé
Louis Plamondon.
« Le plus inquiétant, c’est que le gouvernement fédéral,
malgré son incapacité à protéger les ressources qui relèvent
de ses compétences, s’entête à vouloir s’ingérer dans les
plans de conservations du Québec. Le cas du saumon de
l’Atlantique est l’exemple patent de cette situation. Alors
que les pêcheurs québécois, de concert avec le gouvernement
du Québec, gèrent de manière responsable les stocks de
saumon selon le principe de "rivière par rivière", le
fédéral tente de leur retirer cette responsabilité. À la
lecture du rapport du commissaire à l’environnement et au
développement durable, personne ne peut croire que le
fédéral ferait mieux! Qu’Ottawa se concentre sur ses propres
problèmes et laisse le Québec poursuivre son approche
reconnue » a exhorté le député du Bloc Québécois.
Sans doute conscient du rapport dévastateur du
commissaire à l’environnement et au développement durable,
le gouvernement conservateur a tenté une manoeuvre de
diversion en déposant tard la veille sa stratégie de
développement durable 2013-2016. « Ce n’est pas en agissant
de la sorte que le gouvernement fédéral convaincra les
citoyens de son sérieux en matière de protection de
l’environnement. Ce sont les gestes concrets qui comptent et
ils ne sont pas au rendez-vous », a conclu Louis
Plamondon.
Bureau du député Louis Plamondon