Bilan de la session parlementaire à Ottawa
Un gouvernement en pleine crise éthique et les impacts néfastes des politiques fédérales sur le Québec

LOUIS PLAMONDON

Ottawa, le mardi 18 juin 2013- « Pour le Bloc Québécois, la dernière session parlementaire a été marquée par les dérapages d’un gouvernement plongé en pleine crise éthique et par les effets négatifs des politiques fédérales sur le Québec qui ont des impacts néfastes dans le quotidien des Québécoises et Québécois », a affirmé Louis Plamondon, député du Bloc Québécois, lors du bilan de la session de l’hiver 2013 à Ottawa.

« Les conservateurs ont été élus en 2006 en promettant de laver plus blanc que blanc en matière d’éthique. Cette image, qu’ils ont tenté d’entretenir tant bien que mal depuis, a volé en éclat au cours de la session hivernale alors qu’ils ont dû faire face à une série de scandales après l’autre. Démission du ministre Penashue, réclamations controversées des sénateurs Wallin et Duffy couplées à la tentative de l’ex-chef de cabinet du premier ministre de camoufler la controverse avec un chèque de 90 000$, sont autant de rappels que les conservateurs ne font pas mieux que les libéraux avant eux. Ce qui inquiète encore davantage, c’est l’attitude dont ils ont fait preuve au cours des derniers mois. Plutôt que de faire acte de contrition et d’appliquer les standards qu’ils disaient avoir haussé, ils ont tout fait pour tenter d’étouffer les controverses », a rappelé Louis Plamondon. Il s’est aussi désolé que la motion du Bloc Québécois déposée à la Chambre des communes permettant au vérificateur général de vérifier les dépenses des sénateurs et des députés, de façon statutaire et régulière, ait été rejetée par une majorité de parlementaires.

Des décisions qui nuisent particulièrement au Québec

Le Bloc Québécois, quant à lui, en plus d’accueillir dans son caucus le candidat vedette du NPD dans la région du Saguenay-Lac-St-Jean lors des élections de 2011, Claude Patry, député de Jonquière-Alma, a poursuivi sa défense sans compromis des intérêts du Québec. « Avec ses projets de loi, ses motions et ses questions, le Bloc Québécois a forcé les chefs des partis fédéralistes à se commettre sur les enjeux fondamentaux pour la nation québécoise et mis en lumière les effets franchement négatifs des politiques fédérales sur le Québec. Loin d’être des vieux débats, le rapatriement unilatéral de la constitution canadienne et l’absence d’effet de la reconnaissance formelle de la nation québécoise ont des conséquences bien réelles pour les Québécoises et les Québécois», a signalé Daniel Paillé, le chef du Bloc Québécois.

Dans tous les domaines, tant économique, politique, social qu’environnemental, la fracture entre les intérêts canadiens et les intérêts de la nation québécoise n’a jamais parue si nette. Les conservateurs, les libéraux et les néo-démocrates ont tous continué à mettre de l’avant les intérêts du Canada au détriment de ceux du Québec lorsqu’ils ont rejeté le projet de loi abolissant la loi sur la clarté et lorsqu’ils ont appuyé la motion M-412, qui avalisait le financement du gouvernement fédéral au projet de Bas-Churchill à Terre-Neuve-Labrador qui concurrence directement Hydro-Québec avec l’argent des contribuables québécois.

La réforme de l’assurance-emploi, qui est entrée en vigueur en tout début d’année, est particulièrement néfaste pour le Québec. Le budget 2013 a rajouté l’insulte à l’injure en s’attaquant aux outils de développement économique qui sont davantage présents au Québec qu’ailleurs. C’est le cas, notamment, de l’abolition du crédit d’impôt sur les fonds de travailleurs qui bénéficiait très majoritairement à l’économie québécoise et de la hausse de l’impôt pour les caisses populaires, implantées beaucoup plus massivement au Québec qu’ailleurs. Après sa tentative ratée de mettre la main sur la réglementation des valeurs mobilières, le programme de formation de la main-d’oeuvre prévu au budget – et que le gouvernement publicise déjà à coups de centaines de milliers de dollars même s’il n’existe pas! – est un autre coup de force d’Ottawa pour se donner de la visibilité dans un domaine qui ne le regarde pas. Il est clair que ces mesures budgétaires auront un effet négatif beaucoup plus senti au Québec et que ces décisions révèlent le peu de considération d’Ottawa quant aux forces et à la structure de l’économie québécoise.

Le ministre du Patrimoine a annoncé la mise sur pied de nouveaux programmes pour, dit-il, favoriser l’histoire. Or pour le Bloc Québécois, il s’agit d’une ingérence très claire dans l’enseignement au Québec. « En offrant directement des bourses à des professeurs et à des élèves, qui, je cite : "manifestent un intérêt pour la célébration de l'histoire du Canada", le ministre fait fi du cursus scolaire québécois et veut clairement détourner le but des cours d’histoire : célébrer plutôt qu’enseigner avec un sens critique. Si le ministre veut vraiment favoriser l’apprentissage de l’histoire, pourquoi n’aide-t-il pas le Québec à bonifier ses cours en relevant le transfert pour l’éducation au niveau indexé de 1994? », a fait valoir Louis Plamondon.

Au chapitre de l’histoire justement, pour imposer au Québec, en 1982, une constitution que celui-ci a toujours refusé de signer, Ottawa s’est appuyé sur un jugement de la Cour suprême. Or, on a appris en avril dernier que le juge en chef de l’époque fournissait au gouvernement du Canada et même à celui de Grande-Bretagne, des informations privilégiées concernant les travaux du tribunal. À la suite des révélations sur les indiscrétions du juge en chef, le Bloc Québécois a réclamé une enquête publique indépendante pour mettre au clair ce qui s’est réellement passé. À la lumière des résultats de l’examen par la Cour suprême, il est évident que ça prend une vraie enquête transparente, qui aura accès à tous les documents, même ceux du Conseil privé. On ne parle pas ici d’un simple accroc aux règles, on parle d’une violation des principes à la base même des institutions démocratiques.

Des propositions concrètes

Le Bloc Québécois a malgré tout mis sur la table des propositions concrètes pour régler des problèmes vécus par les Québécoises et les Québécois. En plus du projet de loi C-457, visant à abroger la Loi sur de clarification, le projet de loi C-452, déposé par la députée d'Ahuntsic, Maria Mourani, visant à mieux outiller les procureurs et les policiers pour lutter contre la traite de personne, a obtenu le vote unanime de la Chambre des communes lors de la deuxième lecture et reviendra en Chambre à l’automne pour l’adoption finale. C’est aussi le Bloc Québécois qui a initié le débat pour la création d’une liste des cellulaires volés permettant d’empêcher leur réactivation.

« Plutôt que de tenter de créer des ponts, de trouver des aménagements qui prennent en compte les façons de faire du Québec et de respecter les valeurs et les aspirations des Québécoises et des Québécois, le gouvernement conservateurs a fait fi des demandes du Québec alors que les chefs du Parti libéral et du NPD, tous deux issus du Québec, ont été leurs complices dans le dossier de Churchill Falls et de la tutelle imposée au Québec avec la loi sur la clarté. Seuls, le Bloc Québécois à valoir les intérêts du Québec », a conclu Louis Plamondon.

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Source : Bureau du député Louis Plamondon

 

 

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