Rejet de la demande du Québec
Le gouvernement fédéral refuse de voir les conséquences de sa réforme idéologique de l’assurance-emploi
LOUIS PLAMONDON

Ottawa, le mercredi le 16 janvier 2013 – « La réaction de la ministre fédérale des Ressources humaines à l’égard de la demande du Québec pour qu’Ottawa procède à une analyse des conséquences financières et sociales de la réforme de l’assurance-emploi entrée en vigueur le 6 janvier dernier est révoltante. En faisant la sourde oreille à la demande du Québec, en refusant de faire preuve de transparence, en prétendant même que la réforme sera positive pour le Québec alors qu’il est évident qu’il n’en est rien, la ministre a démontré que le gouvernement fédéral refuse de voir les effets néfastes de sa réforme idéologique et qu’il est prêt à imposer à tous sa vision des choses. » a réagi le député du Bloc Québécois, Louis Plamondon.

« Même si les inquiétudes quant aux impacts négatifs de cette réforme s’accumulent, que des travailleurs et des régions entières risquent de vivre des moments dramatiques et que c’est le gouvernement québécois qui héritera de la facture à payer pour les pots cassés par Ottawa, la ministre a feint de ne pas comprendre la demande légitime du Québec d’obtenir toutes les informations sur les impacts qui découleront de la réforme de l'assurance-emploi. De toute évidence, le gouvernement conservateur craint que s’il fournissait les chiffres et les données demandées par Québec, il ferait la preuve que sa réforme n’est qu’une manière de pelleter son déficit dans la cour du Québec » a poursuivi le député.

« Avec cette réforme, le régime d’assurance-emploi devient de moins en moins une assurance pour les travailleurs qui y cotisent et de plus en plus une taxe à l’emploi! En réduisant la couverture comme peau de chagrin, surtout dans les régions du Québec qui sont tributaires des activités économiques saisonnières, le gouvernement fédéral cherche à gonfler les surplus à l’assurance-emploi pour mieux financer sa lutte au déficit. Celle-ci se fait clairement sur le dos des chômeurs et de nos régions. Le but d’Ottawa est de couper minimalement 8000 prestataires. Combien proviendront du Québec lorsque l’on sait que 40 % des prestataires fréquents se retrouvent plus particulièrement, de nos régions? Combien d’entre eux devront recourir alors au filet social québécois? », a questionné le député de Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia et porte-parole du Bloc Québécois en matière de Ressources humaines et Développement des compétences, Jean-François Fortin.

Concrètement, les personnes bénéficiant de l’assurance emploi seront classées selon trois catégories : les « travailleurs de longue date », les « prestataires fréquents » et les « prestataires occasionnels ». Selon la catégorie dans laquelle un travailleur sera classé, les droits et les obligations seront différents. Dans les faits, plusieurs travailleurs seront contraints d’accepter des emplois qui proposent 70 % de leurs salaires. Cette obligation sera néfaste à long terme, car elle deviendra cumulative lors des demandes de prestations ultérieures.

Les nouvelles règles obligeront les prestataires à accepter des salaires moindres et à des kilomètres de distance pour économiser quelques dizaines de millions de dollars sur le dos des cotisants. Les travailleurs seront placés dans une situation financière encore plus précaire et seront forcés à s’exiler de leur communauté, de leur région ou encore à recourir au régime d’aide sociale. « Les nouvelles règles auront une conséquence directe sur les employeurs, la déstructuration d’une économie basée sur l’importance d’avoir [au moment opportun] accès à une main-d’oeuvre qualifiée et disponible au gré des saisons et de l’ouvrage à réaliser. Elles appauvriront nos familles et l’ensemble de nos communautés», a poursuivi Jean-François Fortin.

« Alors que la mobilisation s’accentue, que les gens de différentes régions du Québec manifestent contre cette réforme injuste, le gouvernement fédéral doit mettre un terme à son attitude de confrontation. Il doit comprendre qu’il ne peut, sans cesse, imposer au Québec des mesures qui vont à l’encontre des intérêts de la nation québécoise. Après le pied de nez d’Ottawa qui a imposé sa réforme malgré la volonté de l’Assemblée nationale qui a voté à l’unanimité 2 résolutions demandant au fédéral de renoncer à apporter des modifications à l’assurance-emploi, l’attitude de la ministre d’aujourd’hui n’a finalement rien de surprenant! Cela n’enlève toutefois en rien l’odieux du geste », a conclu Louis Plamondon.

Source : Bureau du député

 

 

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