Bilan de la session parlementaire automne 2013
« Un faux départ et un dérapage
pour le gouvernement Harper ! » -
LOUIS PLAMONDON
Ottawa, mercredi 11 décembre 2013 – « À la suite de la
prorogation inutile et partisane du Parlement, la machine du
gouvernement du premier ministre Stephen Harper a connu un
faux départ avec un discours du Trône dans lequel il a
ignoré les besoins fondamentaux des travailleuses et des
travailleurs, de la communauté d’affaires et des familles
québécoises. Son moteur s’est ensuite enrayé sur l’autoroute
du déclin éthique dans le scandale des remboursements
frauduleux des dépenses du sénateur Duffy. Alors que depuis
2011 le gouvernement descendait lentement mais sûrement vers
les bas-fonds de la partisannerie à outrance, du manque de
transparence et de l'absence d'éthique, la session automnale
donne l'impression que les conservateurs, ont perdu le
contrôle de leur promesse de restaurer la responsabilité,
l'intégrité et la transparence », a commenté Louis
Plamondon, député du Bloc Québécois, dans son bilan
de la session parlementaire de l’automne 2013.
Monsieur Plamondon estime, qu’avec le recul, il est clair
que la prorogation du Parlement ne servait qu'à protéger le
plus longtemps possible le premier ministre des questions
embarrassantes sur sa participation et celle de son
entourage dans le scandale des remboursements frauduleux des
dépenses du sénateur Duffy. « Si le scandale Wright-Duffy
perdure depuis si longtemps, et qu'il est bien loin de
s'estomper, c'est justement en raison du refus obstiné de
Stephen Harper de répondre aux questions légitimes sur toute
l'opération de tentative de camouflage du scandale des
dépenses et de prendre la responsabilité pour ses erreurs de
jugement et celles des membres de sa garde rapprochée, au
sein de son propre bureau et au sein de son propre parti.
Dans le cul-de-sac actuel, seule une enquête publique
indépendante permettrait de connaître la vérité sur
l'implication du premier ministre et les tenants et
aboutissants de ce scandale. »
Au chapitre de l’éthique, le Bloc Québécois a présenté une
opinion dissidente au rapport sur la divulgation des
dépenses des députés. « Le gouvernement conservateur ne
semble pas réaliser l’importance de l’imputabilité que
doivent exercer les détenteurs de charges publiques, tels
les députés, qui dépensent l’argent public. Le statu quo est
inacceptable en cette ère où la population est en droit de
s’attendre à une plus grande transparence, une reddition de
compte exemplaire et une bonne gouvernance. Nous avons
proposé que le président de la Chambre des communes rende
publics tous les détails des dépenses des députés d’une
manière uniforme sur le site de la Chambre. Les députés sont
déjà tenus de fournir à l’administration de la Chambre tous
les détails des dépenses qu’ils engagent. Il n’y a qu’un pas
à faire pour que les citoyennes et les citoyens aient accès
à ces données », a souligné Louis Plamondon.
Fédéralisme intransigeant
Après une première moitié de mandat marquée par un
fédéralisme intransigeant, la seconde entamée au cours de la
dernière session n’est guère plus reluisante au chapitre des
relations intergouvernementales avec le Québec. Elles n'ont
pas bénéficié de l'embellie souhaitée. « La nomination d'un
nouveau lieutenant politique pour le Québec, Denis Lebel,
n'a apporté aucun changement de ton ni permis de freiner la
volonté d'Ottawa de déclencher des conflits inutiles. La
réforme idéologique de l'assurance-emploi, l’empiétement
dans la formation de la main-d’oeuvre, le refus de
transférer les données du registre des armes à feu, la
réforme unilatérale du Sénat, la nomination d'un juge censé
représenter le Québec sans pourtant satisfaire aux critères
de la loi, la création d'une commission pancanadienne des
valeurs mobilières, l'intransigeance quant au péage sur le
Pont-Champlain et au financement d'un train léger, la
contestation de la loi 99 du Québec de même que l’attente
des producteurs de fromages du Québec de compensations
promises à la suite de l’Accord de libre-échange
Canada/Union européenne alors que le gouvernement fédéral a
donné une compensation de 280 millions de dollars aux
pêcheurs de Terre-Neuve, eux aussi touchés par l'accord de
libre-échange, révèlent plus que jamais à quel point le
Québec est mal servi par le fédéralisme canadien. Cette
accumulation de chicanes, toutes créées de toutes pièces par
le fédéral, constitue un obstacle sérieux au pouvoir des
Québécoises et des Québécois de définir leur société et de
l'adapter à leurs besoins et à leurs intérêts », a noté le
député du Bloc.
« Dans les dossiers concernant le Québec, le Bloc Québécois
a malheureusement souvent été le seul à porter les motions
unanimes de l'Assemblée nationale et les consensus
québécois. Que ce soit à propos du droit des Québécoises et
des Québécois de se doter d'une Charte des valeurs,
d'appliquer leur propre modèle d'intégration des immigrants
plutôt que de se faire imposer le multiculturalisme canadien
ou encore pour demander le simple respect des façons de
faire et des lois du Québec, comme la loi 99, aucun autre
député fédéral n'a jugé bon se lever pour dénoncer la
volonté du fédéral de s'ingérer dans les choix de la nation
québécoise. Le Bloc Québécois devra donc redoubler d'efforts
pour compenser ce manque flagrant d'intérêt du NPD, des
libéraux et des conservateurs à assurer le développement du
Québec », a conclu Louis Plamondon.
Bureau du député Louis Plamondon |
|
|
|
|