---Déclaration de Gilles Duceppe---
Gilles Duceppe devant la Fédération canadienne des municipalités : le
gouvernement conservateur met en péril un pan entier de l’économie québécoise
Québec, le vendredi 30 mai 2008 – « La décision du gouvernement
conservateur de mettre fin au financement des organismes à but non lucratif qui
œuvrent dans le secteur du développement économique met en péril un pan entier de
l’économie québécoise. Alors qu’ils devraient défendre les intérêts du Québec, le
ministre de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du
Québec, Jean-Pierre Blackburn, et le gouvernement conservateur, sont en train de
détruire le réseau de développement économique de plusieurs régions et villes du
Québec », a lancé aujourd’hui le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe,
alors qu’il prenait la parole devant les membres de la Fédération canadienne des
municipalités réunis à Québec.
Le chef du Bloc Québécois a souligné que les coupes annoncées il
y a un an par le ministre Blackburn en inquiètent plusieurs, considérant que le
financement fédéral de ces organismes destinés à fournir des services
d’information et de coordination en matière de développement économique représente
actuellement 50 % de leurs budgets. Les mesures annoncées par les conservateurs
visent à réduire les subventions pour les amener au niveau zéro en date du 31 mars
2010.
Montréal international, la Technopole maritime de Rimouski, la
Corporation de soutien au développement technologique des petites et moyennes
entreprises de l’Est-du-Québec et Pôle Chaudière-Appalaches ne sont que
quelques-uns des organismes qui sont gravement affectés par cette décision du
gouvernement Harper.
« Le Bloc Québécois n’est pas le seul à dénoncer cette décision.
L’Association des manufacturiers d’équipements de transport et de véhicules
spéciaux, l’Association québécoise de l’aérospatiale, le Conseil des relations
internationales de Montréal, la Fédération des Chambres de commerce du Québec,
Sous-traitance industrielle Québec et les Manufacturiers et Exportateurs du Québec
ont conjointement adressé deux lettres au ministre Blackburn le 28 février, puis
le 1er avril 2008. Ces organismes demandaient à rencontrer le ministre
afin qu’il puisse reconsidérer sa décision de septembre dernier. Or, aux dernières
nouvelles, et je parle de tout récemment encore, ces lettres demeuraient toujours
sans réponse », a rappelé Gilles Duceppe.
« Le Bloc Québécois a fait plusieurs interventions en Chambre
pour rappeler au ministre et à son gouvernement qu’ils commettent une grave
erreur. À chaque fois, le gouvernement Harper a refusé d’entendre raison. Un
pareil manque de jugement confine à l’inconscience. Ce n’est toutefois pas vrai
que nous allons laisser détruire des années d’efforts et de patient travail de
développement économique sans réagir », a-t-il poursuivi.
Le Bloc a obtenu des gains pour les municipalités du Québec
Le chef du Bloc Québécois a enfin souligné que son parti a obtenu des gains au
cours des derniers mois qui profiteront largement aux municipalités au cours des
années à venir. « Le Bloc Québécois a travaillé très dur pour faire en sorte que
les transferts en santé augmentent, et ils ont augmenté. Nous avons mené la
bataille de la péréquation et des progrès ont été réalisés. Nous avons poussé pour
que les budgets consacrés aux infrastructures soient haussés et ils l’ont été.
Tout cela a permis de soulager les budgets au Québec et dans les provinces, ce qui
aura permis aux villes de respirer un peu mieux », a souligné le chef du Bloc
Québécois.
« Ottawa peut faire bien plus et nous allons continuer à mettre
de la pression. Nous voulons par exemple faire en sorte que la répartition des
investissements en infrastructures soit modifiée selon la capacité de chacun.
Ainsi, le gouvernement fédéral se chargerait de 50 % des dépenses, le Québec et
les provinces de 35 % et les municipalités de 15 %. Voilà qui représenterait un
juste reflet des capacités financières de chacun. Nous allons aussi continuer à
insister pour accélérer le transfert de la taxe d’accise fédérale destinée aux
municipalités et à exiger une augmentation des budgets destinés aux
infrastructures municipales. Nous faisons cela parce que nous connaissons les
pressions financières énormes qui sont exercées sur les municipalités. Aucun autre
ordre de gouvernement que le gouvernement fédéral ne dispose de telles ressources
financières au Canada. Il a les moyens de contribuer. Il doit donc faire sa juste
part », a conclu Gilles Duceppe.
Téléchargez le texte intégral du discours de Gilles
Duceppe (PDF, 120 Ko)