Un budget qui flirte avec la fumisterie
Ottawa, le 5 novembre, 2025 – Le député de Bécancour –
Nicolet – Saurel – Alnôbak, Louis Plamondon a dénoncé un
budget fédéral marqué par une manoeuvre comptable visant à
maquiller un déficit sans précédent de 78G$, mais qui ne
répond à aucune des six demandes incontournables du Bloc qui
font consensus parmi les Québécois.
« Mark Carney flirte avec la fumisterie en déposant ce
budget. Personne n’avalera la couleuvre à l’effet qu’on peut
maquiller un déficit de 78 G$ en prétextant que 45 G$ de
dépenses, sans être appuyées sur des actifs, constituent des
investissements. C’est pourtant le coeur même de ce budget,
lequel ne répond pas aux besoins exprimés par les Québécois
face aux diverses crises actuelles, et reprises par le Bloc
Québécois, notamment en matière de santé et de pouvoir
d’achat des aînés. Plus encore, cet exercice financier
marque l’abandon de la lutte aux changements climatiques par
le Canada. Le caucus du Bloc Québécois est catégorique :
c’est non », a confirmé le député Plamondon.
« Personne ne veut aller en
élection, mais les Québécois ne voteraient pas pour ça! »
Non aux demandes du Bloc Québécois
Le gouvernement Carney a choisi de ne pas répondre aux six
exigences formulées par le Bloc Québécois à la lumière des
besoins exprimés par les milieux économiques, les retraités,
les jeunes et le gouvernement du Québec.
« Les mesures phares de ce budget sont
la baisse d’impôt déjà annoncée, les investissements peu
vraisemblables dans la défense et la coupe de dizaines de
milliers d’emplois dans la fonction publique. Pierre
Poilievre n’aurait pas renié ces priorités. Par contre, le
gouvernement confirme même qu’il coupera dans les transferts
en santé dus au Québec en 2028. Quant au financement des
infrastructures en santé, on parle d’environ 300M$ par an
pendant trois ans. C’est une somme risible. Rien pour aider
les aînés face au coût de la vie exorbitant. Rien pour aider
les premiers acheteurs à accéder à la propriété. Rien pour
rembourser les Québécois à qui Ottawa a dérobé 814 M$ durant
la dernière campagne pour offrir des chèques électoralistes
aux Canadiens. Seulement 9 G$ d’argent neuf en matière
d’infrastructure alors que les besoins sont criants. Le
reste est du recyclage déjà annoncé. Finalement, alors que
le Bloc Québécois réclamait la reconduction et le transfert
sans condition de fonds pour la construction de logement,
les libéraux annoncent plutôt davantage de centralisation
via leur nouvel organisme Maisons Canada. Le Bloc Québécois
avait offert sa collaboration à Mark Carney, mais force est
de constater que son budget est pétrolier et conservateur,
et que nous étions les seuls à vouloir travailler dans
l’intérêt des Québécois »,
a déploré le député bloquiste.
L’environnement aux oubliettes
Le député de Bécancour – Nicolet – Saurel – Alnôbak a
vertement fustigé l’absence quasi totale de mesures de lutte
aux changements climatiques dans le budget, alors que les
industries des énergies fossiles obtiennent quant à elles
une augmentation et une prolongation de crédits d’impôt.
« Les pétrolières pourront
continuer d’engranger encore plus d’aide publique pour la
captation de carbone et d’autres crédits d’impôt jusqu’en
2040. Tout cela après avoir coupé dans la tarification du
carbone, coupé le soutien à l’achat et les quotas de
véhicules zéro émission, coupé dans la stratégie pour
planter des milliards d’arbres et plus encore. Mark Carney
avait promis de la compétitivité climatique; il s’agit
plutôt d’une capitulation climatique », a-t-il
dénoncé.
Quelques bons coups
Le Bloc Québécois se dit toutefois satisfait de quelques
mesures. « Sans Xavier Barsalou-Duval
du Bloc Québécois, le fédéral n’aurait rien fait pour
contrer le problème des chauffeurs à rabais sur nos routes.
On avance maintenant vers une solution. Nous nous sommes
battus durant des années auprès de l’industrie aérospatiale
québécoise pour obtenir la fin d’une taxe de luxe fédérale
mal conçue sur l’achat des aéronefs. C’est également nous
qui suggérions que le fédéral entreprenne l’étude sérieuse
du projet de corridor du Nord et en toute logique la seconde
jetée de Port Saguenay, dans le respect des évaluations
environnementales et des juridictions du Québec, et souhaité
qu’il investisse dans des infrastructures régionales comme
la piste de l’aéroport des Îles-de-la-Madeleine, le chantier
naval Forillon, Exploramer ou l’Espace Hubert-Reeves. Il y a
donc quelques gains dont le Bloc Québécois doit se réjouir »,
a expliqué M. Plamondon.
« Nous ne pouvons que constater
que l’exercice de consultation des partis par Mark Carney
relevait du spectacle politique. Il a de plus refusé de
rembourser les frais encourus de plus de 700M$ par le
Québec, qui paie le double de sa juste part pour l’accueil
des demandeurs d’asile. Il a refusé de réinstaurer la
taxe sur les services numériques, cruciale pour que nos
créateurs de contenus québécois cessent de se faire piller
par les géants américains. Il a refusé de considérer une
subvention salariale pour les Québécois dont l’emploi est à
risque avec le conflit commercial face au président
américain Donald Trump. Tout cela, et plus encore, pour
aboutir à un budget aux priorités conservatrices, mais au
déficit bien libéral. En réponse aux relents de fumisterie,
les Québécois sont très nettement mieux servis lorsqu’ils
font confiance à des Québécois », a conclu le
député de Bécancour – Nicolet – Saurel – Alnôbak, Louis
Plamondon.
Bureau du député Louis Plamondon |